Moins de 10 % des personnes souffrant de fibromyalgie prennent encore leur traitement au bout d’un an. C’est très peu. Mais ils ne sont pas vraiment fautifs…
2 à 5 % de la population française souffre de fibromyalgie, soit environ 2 millions de personnes, d’après les chiffres donnés par l’association Fibromyalgie France. Et depuis le 29 août dernier, l’Assurance-maladie reconnaît enfin la fribromyalgie en publiant une fiche sur cette maladie sur son site.
Pas de traitement qui guérisse
La fibromyalgie est une affection chronique qui se caractérise par une douleur diffuse, des sensations de brûlure de la tête aux pieds, une fatigue permanente.
Actuellement, il n’existe pas de traitement permettant de guérir la maladie. Les médicaments proposés sont destinés à soulager les symptômes. Les plus couramment utilisés sont : les antidépresseurs tricycliques ou sérotonine/noradrénaline, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, et l’anticonvulsivant Lyrica.
Un traitement abandonné dans l’année
L’étude, menée par les chercheurs de l’université de Glasgow sur près de 4 000 patients, montre un gros problème d’adhérence au traitementprescrit par le médecin.
En cas de prescription d’antidépresseurs, les patients sont entre 73 et 91 % à l’arrêter avant la fin de la première année, et plus de 60 % des patients suivent leur traitement moins de 20 % du temps. Ils sont seulement un peu plus de 9 % à le suivre plus de 80 % du temps.
Les raisons de cette abandon ? Les patients n’obtiennent pas de bénéfice clinique suffisant leur donnant envie de poursuivre le traitement. D’où l’importance de trouver rapidement de nouvelles thérapies plus efficaces et bien tolérées par les fribromyalgiques.