Fibromyalgie : “ Faire le deuil de sa vie d’avant ”

Dans le cadre de la Journée mondiale de la fibromyalgie, un stand d’information sera tenu samedi 12 mai, à l’hôpital de Blois.

Depuis presque quatre ans, Annie Foucher, responsable de l’antenne de Loir-et-Cher de l’Association des fibromyalgiques de la région Centre et elle-même touchée par la maladie, anime des groupes de parole et de soutien. Ce moment-là permet à la parole de se libérer. « Des malades viennent avec leurs proches. Des hommes et des jeunes osent franchir le pas. Souvent, de nouveaux aspects de la pathologie sont évoqués », souligne Annie Foucher.
“ On ne sait jamais de quoi sera fait demain ”Reconnue par la Haute autorité de santé depuis 2010, la fibromyalgie se caractérise par un état douloureux musculaire diffus, nécessitant un déverrouillage matinal, évoluant de façon chronique, associé à une fatigue permanente et à des troubles du sommeil. A l’occasion de la journée mondiale dédiée à ce syndrome, un stand sera tenu dans le hall de l’hôpital Simone-Veil de Blois, samedi 12 mai, de 11 h à 18 heures.
« On ne développe jamais par hasard cette maladie. Elle arrive souvent après un choc physique ou psychologique, du harcèlement, un sentiment d’abandon… Jusqu’au jour où on nous annonce que vous êtes malade et que vous ne guérirez jamais, lâche Annie Foucher. Il faut alors faire le deuil de sa vie d’avant. » Ces instants d’échanges entres personnes atteintes de fibromyalgie sont aussi l’occasion de partager des astuces pour mieux vivre avec la maladie : en demandant à son médecin d’aller voir un kinésithérapeute, en suivant une cure thermale, en pratiquant la sophrologie, en se faisant suivre par un centre d’évaluation et de traitement de la douleur… « L’inactivité n’est pas la solution, mais il ne faut pas non plus trop en faire. Chacun doit doser ses forces et ses douleurs qui ne cessent de se déplacer. On ne sait jamais de quoi sera fait demain. A nous de trouver des activités adaptées, de quoi occuper notre cerveau pour qu’il ne pense plus à la douleur. » 
La responsable de l’antenne loir-et-chérienne de l’association veut porter un message d’espoir : « Nous, malades, pouvons encore faire beaucoup de choses. Notre cerveau n’est pas atteint. Étant en hypersensibilité, profitons de tous les petits bonheurs qui se présentent à nous. »
Si aujourd’hui, le diagnostic de la fibromylagie est plus rapide, la prise en charge en affection de longue durée n’est pas au rendez-vous.
Contact : Annie Foucher, tél. 06.08.90.31.33 ou Association des fibromyalgiques de la région Centre, tél. 02.48.65.81.40. Les prochains groupes de parole auront lieu les 25 septembre et 4 décembre, au centre hospitalier de Blois.

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