Compiègne : ouverture d’un hôpital de jour dédié à la maladie de Lyme

Un pôle de soin consacré à la maladie de Lyme vient d’ouvrir à la polyclinique Saint-Côme, à Compiègne. Les forêts de l’Oise sont en effet des zones à risques.

Les beaux jours sont arrivés. Les promeneurs investissent les forêts de l’Oise sans savoir qu’ils peuvent y attraper une maladie susceptible de les handicaper à vie. La maladie de Lyme est provoquée par des morsures de tiques. A la polyclinique Saint-Côme de Compiègne, le docteur Ahed Zedan, spécialiste en médecine interne, a ouvert il y a un mois un hôpital de jour dédié à Lyme.

L’Oise, département forestier, fait partie des zones à risques. Ainsi, chaque semaine, cinq ou six nouveaux patients défilent dans son bureau. « Ici, en hôpital de jour, ils sont pris en charge de A à Z. Ils passent sur une journée tous les examens nécessaires dans nos différents services afin de trouver un traitement adapté. Le plus souvent, il s’agit d’antibiotiques. Le taux de guérison dépend du stade auquel la maladie est diagnostiquée et prise en charge », explique le praticien.

Pour agir en amont, un réseau de professionnels de santé est en train de se constituer. Généralistes, pharmaciens, biologistes… Les symptômes de Lyme sont variables d’un patient à un autre. Le diagnostic est complexe. « On la confond souvent avec la fibromyalgie, mais elle peut ressembler à tout », déplore le médecin. Douleurs articulaires, insomnies, troubles du comportement, invalidité…

« Nous sommes des malades imaginaires »

« Personne ne semble comprendre notre maladie, la diagnostiquer et la reconnaître. Nous sommes des malades imaginaires », témoigne Elodie Journa, diagnostiquée en 2016, deux ans après l’apparition des premiers symptômes. Paralysie faciale, fatigue constante, pertes de mémoire, fourmillements, acouphènes… « Je prends une vingtaine de cachets par jour, sans compter les compléments alimentaires. »

Son souhait ? Venir en aides aux personnes atteintes de la maladie de Lyme. Elle est la représentante régionale de l’association Le droit de guérir. « En octobre 2016, j’ai dû arrêter mon travail. J’ai failli perdre mes droits à la sécurité sociale et aujourd’hui, je me bats pour garder mon statut d’invalidité catégorie 2, témoigne-t-elle. Cette maladie induit une véritable détresse qui peut parfois conduire au suicide. »

Renseignements : 03.44.92.45.92 ou [email protected]

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